Qatar 2022 : la fiche « non officielle » de l’équipe de Corée du Sud

Groupe H

Portugal

Ghana

Uruguay

Corée du Sud

Calendrier (heure française) dans le groupe H :

24 novembre : Uruguay-Corée du Sud, au stade Education City (16 heures, sur BeIN Sports 1)

28 novembre : Corée du Sud-Ghana, au stade Education City (16 heures, sur BeIN Sports 1)

2 décembre : Corée du Sud-Portugal, au stade Education City (18 heures, sur BeIN Sports 1)

Leur petit nom : Les Guerriers Taegeuk, du nom de l’emblème du pays, composé des symboles du yin et du yang et qui figure notamment sur le drapeau national. Le Tigre d’Asie est également employé.

Le groupe des 26 :

Gardiens de but : Kim Seung-gyu, Song Bum-keun, Jo Hyeon-woo.

Défenseurs : Kwon Kyung-won, Kim Moon-hwan, Kim Min-jae, Kim Young-gwon, Kim Jin-su, Kim Tae-hwan, Yoon Jong-gyu, Cho Yu-min, Hong Chul.

Milieux : Jung Woo-young, Kwon Chang-hoon, Na Sang-ho, Paik Seung-ho, Lee Kang-in, Lee Jae-sung, Hwang In-beom, Song Min-kyu, Son Jun-ho.

Attaquants : Hwang Hee-chan, Son Heung-min, Cho Gue-sung, Hwang Ui-jo, Jeong Woo-yeong.

Mieux vaut Qatar que jamais. La Corée du Sud compte dix participations de suite à la Coupe du monde, en comptant cette édition 2022 (pour onze au total dans l’histoire footballistique du pays), un record en Asie pour le demi-finaliste de « son » Mondial, en 2002.

Le sélectionneur : Paulo Bento, 53 ans. En 2002, c’est à la suite d’un Portugal-Corée du Sud – perdu (0-1) – que le milieu de terrain lusitanien prend sa retraite internationale. Vingt ans après, le technicien va avoir des réminiscences au Qatar, le tirage au sort ayant placé l’équipe qu’il entraîne dans le groupe de son pays, dont il a dirigé la sélection entre 2010 et 2014.

« D’un point de vue émotionnel, ce ne sera pas un match facile », a reconnu l’entraîneur portugais, qui anticipe « une expérience différente » pour lui. Aux manettes des Guerriers Taegeuk depuis 2018, Paulo Bento aspire à leur faire retrouver leurs couleurs de 2002.

Note de synthèse du cabinet Le Monde

Les points forts. mêlant joueurs expérimentés, ayant roulé leur bosse dans les championnats européens, et espoirs arrivant à maturité, le groupe sud-coréen s’est qualifié sans trembler pour la compétition mondiale. Autour du capitaine Son Heung-min (Tottenham), leur totem et fer de lance en attaque, les Sud-Coréens s’appuient sur un jeu de possession, avant d’exploiter les espaces sur les ailes.

Outsiders assumés d’un groupe relevé, les partenaires de l’ancien Bordelais Hwang Ui-jo avancent sans pression et ambitionnent de franchir la phase de groupes, ce qui serait une première depuis 2010.

Les points faibles. si les résultats du pays depuis la reprise en main par Paulo Bento illustrent la progression de l’équipe, le technicien portugais n’est pas épargné par la critique, qui estime son équipe « Son-dépendante » et guère rassurante en défense. Par ailleurs, la sélection a disputé de nombreuses rencontres en 2022, pour un bilan plutôt positif, mais elle n’a guère affronté d’équipes qualifiées pour le Mondial – à l’exception du Brésil, contre lequel elle s’est largement inclinée (1-5).

La note du cabinet (sur 5) : 2

Avec le Portugal, l’Uruguay et le Ghana dans leur groupe, les Guerriers Taegeuk devront être au meilleur de leur forme pour espérer se distinguer au Qatar. Mais leur parcours à Doha risque fort de ne pas s’éterniser.

Gardez un œil sur lui :

Si l’œil de Son Heung-min avait été plus solide, la face du Mondial en eût peut-être été changée. Victime de quatre fractures nettes de l’orbite de l’œil gauche, le 1^er novembre lors du dernier match de la phase de groupes de Ligue des champions, à Marseille, l’attaquant-star des Guerriers Taegeuk a donné son corps pour son club. Et fait frissonner son peuple, suspendu à la participation à la Coupe du monde de celui qui a récemment fini à la onzième place du classement du Ballon d’or – le meilleur résultat d’un joueur asiatique.

A la différence des membres du groupe de K-Pop BTS récemment, Son a été exempté en 2018 d’un long service militaire, obligatoire au pays du Matin calme. Mais si l’attaquant coréen (33 buts en 102 sélections) devrait être suffisamment d’attaque pour le Mondial, à en croire son entraîneur à Tottenham, Antonio Conte, tout un peuple espère qu’il sera bon pied, bon œil au Qatar.

Figurez-vous Arsène… que la première excursion des Guerriers Taegeuk en Coupe du monde n’a pas été de tout repos. Deuxième nation asiatique à disputer un Mondial (après l’Indonésie, en 1938), la très jeune Corée du Sud – le pays a été fondé en 1953, à la fin de la guerre de Corée – n’a pas brillé lors de l’édition de 1954, en Suisse. Successivement étrillés
9-0 par la Hongrie de Puskas puis 7-0 par la Turquie, les Sud-Coréens ont connu un baptême du feu compliqué.

Si vous avez décidé de boycotter…

Plutôt que le football, pourquoi ne pas vous adonner à l’une des activités favorites des Sud-Coréens : la randonnée ? Dans un pays recouvert à 70 % de montagnes, partir à la découverte des sommets – par monts et par vaux, comme dans le parc national de Seoraksan – est plus que recommandé. Mais choisissez le secteur avec soin, cette fin d’automne risque d’être un brin fraîche dans le nord du pays.