프랑스 대통령 외교수석 “러 핵사용 근접” “韓, 우크라 지원 늘려야” “마크롱 내년 방한 준비 韓과 공동비전 있어”
Chef des Affaires étrangères du président français
« La Russie est sur le point d’utiliser l’arme nucléaire » « La Corée doit accroître son soutien à l’Ukraine » « Macron a une vision commune avec la Corée en vue de la visite de l’année prochaine en Corée »
러-북과 연계된 전쟁에서 한국의 지원은 매우 중요
프랑스는 북한의 핵무장에 대해 효과적인 봉쇄할 수 있어
본 수석은 지난 3일 서울 주한 프랑스대사관 관저에서 기자들과 만난 자리에서 러시아의 핵 태세 발언과 중·단거리 미사일 배치 위협 등을 보면 상황이 빠르게 변화할 수 있다며 이같이 말했다.
그는 이어 “러시아가 우크라이나 전쟁에서 승리해서는 안 된다. 그러면 모두에 너무 위험한 상황이 된다”며 “한국 등 (국제사회가) 모든 수단을 동원해 막아야 한다”고 강조했다.
그는 또 한국의 역할의 중요성을 언급했다. “이는 한국을 포함해 매우 중요합니다. 러시아의 압력을 받고 있는 국가들에게도 파트너를 선택할 수 있는 기회가 주어져야 한다.” 라고 Bonne은 설명했다.
본수석은 북한의 위협과 러시아와의 긴밀한 관계에 직면한 한국의 핵무기 구상에 대해 “한국은 프랑스를 믿을 수 있고 우리는 그렇게 한다고 안보리에 보여주고 있다”고 답했다.
“우리는 북한에 대한 우리의 입장을 명확하게 하기 위해 이를 보여주고 있다. 북한의 핵 프로그램은 우리가 단결하고 조율할 수 있다면 더욱 효과적으로 봉쇄될 것이다. 이러한 맥락에서 프랑스는 군사적 신뢰를 가질 뿐만 아니라, 여러분에게 귀중한 파트너이다. 또한 국제적인 역할을 맡고 있으며, 더욱이 우리는 충성스럽고 효과적인 동맹국이다.”
“이러한 맥락에서 프랑스의 지원과 헌신이 한국에 중요하다. 마찬가지로 우리는 오늘 한국이 우크라이나와 함께 더욱 확고한 약속을 하길 원한다. 기본적으로 우리는 우크라이나의 패배가 한국과 이 지역의 안정에 심각하고 무거운 일이 될 것이라고 생각한다”고 본 외교고문은 덧붙였다.
그러면서 “한국도 자신의 역량에 맞게 실체적 방식으로 우크라이나 전쟁에 지원해 주기를 바란다”면서 “한국은 이미 정치적·재정적으로 상당한 지원을 하고 있지만, 현지 전황에 맞게 효과적이고도 총체적인 대규모 지원을 해야 한다고 생각한다”고 강조했다.
본 수석은 자신의 이번 한국 방문이 마크롱 대통령의 내년 방한을 준비하기 위해서라고 전했다.
그러면서 “한국과 프랑스는 국제적으로 공동 비전을 갖고 있고 혼란스럽고 위기로 가득한 세계에 맞서는 데 있어 협력할 사안이 있다”고 덧붙였다.
본 수석은 프랑스의 외교관 출신으로 2019년부터 대통령의 외교수석을 맡고 있다.
대(對)중국 외교를 비롯한 양자관계는 물론 노르트스트림 가스관 협력 및 오커스(AUKUS·미국·영국·호주 안보 동맹) 관련 대응 등을 주도했다. (서울=연합뉴스) 오정훈 이상현 기자 = hapyry@yna.co.kr
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Emmanuel Bonne cherche «un engagement plus marqué» de Séoul en Ukraine
SEOUL, 04 sept. (Yonhap) — Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président français, a effectué une visite à Séoul de trois jours jusqu’à ce mercredi «avec l’objectif de préparer la visite du président de la République dans votre pays en 2025» et de demander aux autorités sud-coréennes «un soutien et un engagement plus marqués» en Ukraine, d’après ses explications devant des journalistes locaux hier à la résidence de l’ambassadeur français à Séoul.
Le conseiller présidentiel français chargé de la diplomatie est venu pour préparer notamment une visite du président français Emmanuel Macron en Corée du Sud l’année prochaine dans le cadre d’une invitation faite par le président Yoon Suk Yeol lors de sa visite à l’Elysée en juin 2023 et chercher le soutien et la coopération de la Corée du Sud pour l’Ukraine face aux menaces de la Russie et de la Corée du Nord, en indiquant que «nous voyons que la Corée du Nord a resserré ses liens avec la Russie et pour au fond faciliter la guerre de la Russie en Ukraine.»
«Nous avons un intérêt commun à avoir la stabilité internationale et à agir de manière décisive aujourd’hui pour ne pas laisser l’avantage aux puissances de déstabilisation», a-t-il indiqué en poursuivant : «Donc, nous comptons sur l’engagement de la Corée du Sud à nos côtés pour le soutien de l’Ukraine, de la même façon que la Corée du Sud peux compter sur notre soutien face aux menaces de la Corée du Nord.»
Il a aussi proposé au gouvernement sud-coréen de travailler ensemble pour des «normes et standards communs» sur des sujets internationaux comme la lutte contre le changement climatique, la protection de la planète et la promotion du développement. «La France est un pays qui a des alliances tout à fait claires, c’est aussi un pays capable à parler à tout le monde, de parler en tout franchise avec notamment nos amis chinois. Il nous faut, nous français et européens, être très robustes dans les compétitions d’aujourd’hui et nous voulons être pour la Corée du Sud un partenaire à la fois clair et capable d’opérer sur une base d’intérêts réciproques» a noté Bonne.
Interrogé sur la politique française à l’égard des armes nucléaires dans le cadre de la guerre en Ukraine en tant qu’unique pays de l’Union européenne (UE) détenteur d’armes nucléaires, le conseiller diplomatique de Macron a répondu que «dès lors que les Russes pratiquent une rhétorique dangereuse et que, par ailleurs, ils déploient des missiles de courte et de moyenne portées à proximité des frontières partagées avec des pays de l’UE et qu’ils envisagent le déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie, etc., la situation stratégique peut évoluer très rapidement en Europe.»
«On voit bien dans la guerre en Ukraine l’usage très intensif des missiles, et que cela provoque des dégâts très lourds en dessous du seuil nucléaire», a-t-il détaillé en poursuivant que «nous sommes dans une situation difficile où il faut éviter l’escalade des moyens nucléaires et en même temps prévenir le contournement de la dissuasion par le bas, c’est-à-dire par les moyens qui ne sont pas nucléaires. […] Nous aurons besoin de reparler à un moment donné de l’architecture de la sécurité en Europe, donc des garanties que l’on peut se donner de part et d’autre entre l’Otan et la Russie avec la participation directe des pays européens à cette négociation.»
A une question sur l’éventualité que la Russie mène deux guerres, en Europe et en Asie, Bonne a expliqué que «je n’ai pas d’élément me permettant d’anticiper le comportement de la Russie, mais la Russie se comporte comme une puissance révisionniste de l’ordre international et une puissance déstabilisatrice en dépit de ses responsabilités. […] Nous ne voyons pas d’extension de la guerre russe au-delà de l’Ukraine, mais nous voyons bien que le président Poutine dans le Caucase, en Asie centrale, en Mongolie, fait attention à tenir les pays dans son environnement.»
Bonne a ainsi noté : «Donc, il faut être très attentif à la contrepartie que la Russie offre à la Corée du Nord pour son soutien dans la guerre en Ukraine. Même si elle ne s’engage pas directement sur le théâtre asiatique, la Russie peut créer le trouble à travers la Corée du Nord mais aussi à travers ses relations avec l’Iran aujourd’hui.»
«Donc, un, il faut empêcher que la Russie de gagner la guerre en Ukraine, et la Russie ne peut pas gagner la guerre en Ukraine, c’est trop dangereux pour tout le monde. Deux, il faut donner les moyens de soutenir l’Ukraine, chacun selon ses moyens, mais c’est très important, y compris pour la Corée du Sud. Il faut donner aux pays sous pression de la Russie aussi la possibilité de choisir leurs partenaires. […] Il faut que chacun ait le choix de ses amis, c’est très important», a détaillé Bonne.
Concernant l’idée d’un armement nucléaire de la Corée du Sud face aux menaces nord-coréennes et aux relations resserrées avec la Russie, le conseiller diplomatique du président français a répondu que «la Corée du Sud peut compter sur la France et on le montre au Conseil de sécurité. On le montre pour la clarté de notre position à l’égard de la Corée du Nord. […] Le programme nucléaire de la Corée du Nord sera d’autant mieux contenu que nous serons capables d’être unis et d’être coordonnés, et c’est dans ce cadre-là que la France est, pour vous, un partenaire précieux parce que non seulement nous avons une crédibilité militaire et parce qu’aussi nous avons un rôle international, et par ailleurs, nous sommes des alliés loyaux et efficaces.»
«C’est dans ce cadre-là que le soutien et l’engagement de la France sont importants pour la Corée du Sud. De la même façon, nous souhaitons avoir un engagement de la Corée du Sud aussi aujourd’hui aux côtés de l’Ukraine, un engagement plus marqué. Ce que nous pensons au fond est qu’une défaite de l’Ukraine serait aussi grave et lourde pour la Corée et pour la stabilité dans cette région du monde», a ajouté le conseiller diplomatique Bonne.
A une question de l’agence de presse Yonhap pour savoir si ce soutien plus marqué signifierait un approvisionnement en armes létales sud-coréennes à l’Ukraine, il a répondu qu’«il ne s’agit pas que tout le monde fasse la même chose. Il s’agit qu’ensemble, chacun selon ses possibilités et aussi ses contraintes, nous soyons capables d’apporter un soutien global à l’Ukraine qui soit important et efficace.»
«Ensuite, c’est aux autorités de Séoul de déterminer ce qu’elles peuvent faire, mais la Corée apporte déjà un soutien financier important à l’Ukraine et apporte un soutien politique qui est marqué. Ensuite, il faut voir selon les besoins de terrain. Par exemple, certains livrent l’avion F-16, mais la France n’a pas d’avion F-16. Par contre, elle livre des canons qui sont utiles à l’artillerie ukrainienne. Par ailleurs, l’UE apporte un soutien budgétaire qui est très considérable. C’est aussi important pour les Ukrainiens. Il y a tellement de besoins qu’au fond, il faut que chacun trouve sa place d’une manière cohérente avec ce que font les autres.»
Emmanuel Bonne répond à des questions de journalistes à la résidence de l’ambassadeur français à Séoul, le mardi 3 septembre 2024.
Le conseiller diplomatique de l’Elysée, Emmanuel Bonne, à Séoul
Emmanuel Bonne répond à des questions de journalistes à la résidence de l’ambassadeur français à Séoul, le mardi 3 septembre 2024.
Propos receuillis par Oh Jeong-hun
